Les femmes en france
LES FEMMES EN FRANCE AU XIXème SIECLE
CANDIDATURE D’ARRIA LY AUX ELECTIONS LEGISLATIVES DU 24 AVRIL 1910
Arria Ly, en se présentant aux élections législatives de 1910, se positionne en héritière d’Hubertine Auclert, au sein du mouvement féministe du XIXème siècle. Présenter des femmes aux élections est une tactique de ce mouvement pour attirer l’attention sur leur combat en faveur du droit de vote. Cette candidature est présentée un mois après le premier grand meeting suffragiste et montre la permanence de ces femmes à faire entendre leur voix. Ces méthodes sont maintenant le fait de personnalités indépendantes et radicales,un peu en marge de la politique adoptée par l’Union Française pour le Suffrage des Femmes(UFSF) qui préfère rallier des femmes de la bourgeoisie et de l’aristocratie et étendre son audience à la province, grâce aux associations déjà en place. La conséquence de cette politique est que l’on préfère pétitions et conférences plutôt que de présenter des candidates. Mais l’UFSF est absente de ce meeting. Les personnalités indépendantes comme Hubertine Auclert ou Marguerite Durand ont présenté leur candidature, tout comme Arria Ly. Avant de poursuivre , présentons cette candidate. Elle fait une propagande active pour le suffrage universel, aidée de sa mère, Mme Gondon. Elles réussissent à fonder un groupe de soutien et recueillent des signatures pour des pétitions. Les parents d’Arria Ly ont voulu faire d’elle une déesse d’un nouveau culte, l’ « arrialysme », expression la plus anti-masculine du féminisme. Celle-ci tient des propos très hostiles concernant la sexualité. Elle tente de propager l’idée de l’égalité civile et politique des sexes, faisant de son militantisme un apostolat. Tout doit être sacrifié à la cause du féminisme, jusqu’à sa vie. Il s’agit donc là d’une femme dévouée à la cause féministe. Dans ce texte, l’auteur s’adresse aux citoyens de Toulouse et souligne, dès le départ, qu’elle s’adresse aux