Clitandre, apercevant Bélise, entreprit de lui avouer son amour envers Henriette. Mais avant que l’amoureux n’eut terminé ses aveux, Bélise lui coupa la parole, pensant que cette déclaration été celle d’un amour envers elle-même et non pas envers sa sœur. Après lui avoir déclaré sa flemme, Bélise menaça Clitandre au cas où son amour pour Henriette entrait en jeu. Clitandre, gêné par ce malentendu tenta par la suite de lui faire entendre raison, doucement, sans vexer Bélise, en lui disant clairement son but : amener sa mère à se réjouir du lien entre les deux amants, Henriette et Clitandre. Mais celle-ci crut qu’il s’agissait là d’une figure de style. Ainsi, elle complimenta Clitandre pour son adresse, louant ses performances. Clitandre, agacé par cette conversation interminable, se pressa de faire comprendre à la pauvre femme ce qu’elle semblait ne pas comprendre. C’est après une grande déclaration d’amour pour Henriette que Bélise comprit ce qu’elle ne voulait pas voir. Chaque mot que Clitandre prononçait semblait dégouter Bélise. A chaque phrase, chaque inspiration de Clitandre, Bélise devenait de plus en plus rouge, d’une colère sans équivalant. C’est alors que Bélise éclata, et d’une vitesse affolante, elle déballa tout ce qu’elle avait sur le cœur. Elle déclara à Clitandre l’amour qu’elle avait pour lui, ainsi que l’opinion qu’elle portait sur Henriette, sans pour autant se retenir dans ses propos. A peine Clitandre lui eut demandé ce qui pouvait tant l’énerver, Bélise lui fit remarquer toutes les souffrances qu’elle endurait à cause de lui, puis elle le critiqua sans relâche. Clitandre avait beau essayer d’arrêter la jeune femme à présent devenue excentrique, mais cela n’était que peine perdu puisque chaque mot qu’il prononçait était couvert par la tirade de Bélise. Celle-ci partit donc dans un excès de rage, après lui avoir fait ses adieux. La réaction de Bélise ayant agacé Clitandre, celui-ci s’exprima à voix haute, besoin de dire ce qu’il pensait : «_