Les feuilles d'automne - victor hugo
Hugo approche de la trentaine, son père, sa mère et son premier fils sont décédés. Il traverse une grave crise conjugale et son frère, Eugène, est devenu fou.
I- Le temps cyclique
La plupart des verbes appartiennent au champ lexical du mouvement « s’enfuit » « passeront » « s’est couché » « viendra ». Le verbe « passeront » est mis en valeur par sa répétition à la césure. L’insistance sur les moments de la journée : « aube » « nuits » « jours » On remarque une opposition nuit/jour, qui traduit l’aspect cyclique du temps (un éternel renouvellement) La présence des adverbes « demain » « sans cesse » « bientôt » viennent renforcer cette évocation du temps qui passe. La marche du temps est encore soulignée par l’emploi du passé, du présent et du futur : « s’est couche » ; « passe » ; « viendra »
Le futur prédomine pour les verbes qui évoquent le temps qui passé irrémédiablement mais l’emploi du présent exprime une éternité des actions qui échappent au temps. De nombreux parallélismes : et le soir/et la nuit ; et la face des eaux/et le front des montagnes Il faut noter la récurrence de la coordination « et », l’anaphore de « puis » qui montrent l’éternel renouvellement du temps.
II- Représentation de la nature
• La personnification de la nature :
A travers les verbes « s’est couché » « viendra » « prendra » qui désignent les « actions » de la nature. A travers de nombreux termes insistant sur le rapprochement nature/homme « pas du temps qui s’enfuit » « ils passeront en foule » A travers les mots « face » « front » « ride »
Cette personnification met en relief l’opposition implicite entre l’homme soumis au temps et la nature qui y échappe.
• La nature est ici caractérisée :
Par le rajeunissement symbolisé par la permanence du feuillage : « bois toujours vert » « s’iront rajeunissant » Par la lumière « soleil » « clarté » « argent » Par la joie « radieux » «