Les filles ont de meilleurs résultats scolaires
Mise en place dans les écoles dans les années 60, la mixité a officiellement été généralisée en 1975. Aujourd'hui, les filles se distinguent des garçons dès le primaire en obtenant de meilleures notes en français au CE2. A l'âge de 18 ans, lors des journées d'appel et de préparation à la défense, 14% des garçons ont des difficultés de lecture, contre 8% seulement des filles. Quelle que soit leur catégorie sociale, les filles redoublent moins souvent que les garçons et 70% d'entre elles obtiennent le bac, contre 59% des garçons. A la sortie du système scolaire, 27% des femmes ont un diplôme de l'enseignement supérieur long (du deug au doctorat), contre 23% des hommes. Au total, l'espérance de scolarisation des filles à l'âge de 2 ans est de 19,1 ans, contre 18,5 ans pour les garçons.
A chaque sexe ses filières. Cette supériorité scolaire féminine mérite cependant d'être nuancée. A l'école primaire, les garçons réussissent déjà mieux en mathématiques. Ils s'orientent ensuite plus souvent vers les matières techniques, mais aussi scientifiques qui, en France, ouvrent la voie aux filières les plus cotées et aux emplois les mieux rémunérés. Au lycée, en première, on compte 80% de filles dans les filières littéraires (L) et plus de 90% en sciences médico-sociales, contre 55% de garçons dans la filière S et 90% en sciences et techniques de l'ingénieur.
Des différences analogues se retrouvent dans l'enseignement supérieur. Les filles forment 42% des élèves des classes préparatoires aux grandes écoles, mais les trois quarts dans les prépas littéraires, contre 30% seulement dans les scientifiques. Elles obtiennent la moitié des doctorats de lettres et sciences humaines (et constituent plus de 70% des étudiants dans les premiers cycles) mais un gros tiers de ceux de sciences.
Un choix de vie. Cette situation n'évolue que très lentement: de 1994 à 2006, la part