Les fleurs du mal
Charles Baudelaire (1821-1867) est un poète français. En 1868, il écrit les Fleurs du Mal, édition posthume. C’est son œuvre majeure dont la première édition paraît en 1857 lors du procès. Notre poème paru en revue ne figure que dans l’édition posthume de 1868. Il traite du thème de la douleur, ici associé au thème du crépuscule. Nous avons donc affaire à un poème lyrique, le poète faisant un retour sur lui-même et sur sa vie. Dans un premier temps, nous verrons un poète souffrant qui cherche à se couper du monde lors d’un moment présenté à la fois comme ambigu et privilégié, maléfique et bénéfique et enfin que le poème devient pour Baudelaire un moyen d’évasion.
I] Poète souffrant cherchant à se couper du monde.
a) Poème organisé autour d’un dialogue (intérieur, dédoublement)
Douleur → personnifiée (allégorie)- invocation : ô → considérée comme un enfant capricieux : « sois sage » v.1 + 1er hémistiche du v.2. → allitération en «s» (doux) et «t» (pr calmer le caprice de l’enfant «tu réclamais»)/ →rythme apaisant du v.2 : 6/3/3 avec pauses fortes : le poète cherche à calmer sa douleur. → voyelles qui se ferment au v.2
b) Le poète se repli sur lui-même.
Paradoxe : dédoublement puis réunifications (le titre) re+collegere : à nouveau. Cueillir en rassemblant (connotation spirituelle/religieuse)
Le poète rejette la compagnie des autres avec le rejet (quatrain/tercet, «loin d’eux »
Nous avons une image d’une rupture très nette. Volonté de rupture avec les autres hommes. (rimes des quatrains, alternées au lieu d’embrassées abab≠abba. Volonté d’isolement)
c) Le poète affirme sa différence par rapport aux autres.
Il délaisse le monde qui l’entoure : 3vers (5 6 7) = vie nocturne de la ville≠ 1er vers = volonté d’isolement. + mépris pour ses semblables : « des mortels la multitude vile » allitération t et d → durs. U et i pour appuyer l’idée des