La candidature de la Turquie pour son entrée dans l’Union européenne fait toujours débat au sein des pays membres. De cette constatation posée, il convient de se demander si la construction européenne peut se reposer de façon fiable sur les fondements de l’identité européenne. En réalité, tout porte à croire que l’identité européenne ne soit pas encore une réalité tangible pour le citoyen européen or elle est une réalité quotidienne, et c’est la base même de la construction européenne. Pour s’en convaincre, il est important de définir la notion d’identité européenne. Enfin et surtout, il s’impose de constater de l’importance et du rôle de cette identité dans l’union européenne.

Il convient de dire que l’identité européenne, dont la charte, a vu le jour en 1995 n’est pas une identité innée, elle résulte d’un besoin et d’une envie commune de la part des différents états de se retrouver de ce reconnaître autour de valeur commune et d’exister sous une « unité commune ».
Paradoxalement à notre identité propre qui nous fait exister en tant qu’individus et que l’on doit à l’héritage familial à notre identité nationale qui nous fait être français, italien ou allemand et qui nous est donné par l’histoire de nos frontières. L’identité européenne est le fruit d’une volonté de regroupement, elle est le résultat pensé et dérivé par et pour les hommes. Dès lors que l’idée même d’identité européenne a été émise, il a fallu lui donner les moyens d’exister de façon concrète aux yeux des citoyens européens en s’appuyant sur les valeurs mêmes du respect des croyances, le respect des droits de l’homme, la liberté, mais surtout en la rendant tangible.

Ainsi, l’identité européenne s’est fait ressentir et reconnaître en s’appuyant partiellement sur le modèle étatique, en outre en se créant des symboles : une devise « unie dans la diversité », un drapeau, une fête nationale le 9 mai date de la déclaration de Schumann considéré comme la date de naissance de l’Union Européenne,