Les formes hybrides
ème
PARTIE
LA CONCURRENCE ET LES FORMES HYBRIDES
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CHAPITRE VII : LES FORMES HYBRIDES
La multiplicité des transactions ne transitant ni par les marchés (en leur mécanisme des prix), ni par les mécanismes de l’entreprise intégrée, tend à révéler une certaine diversité des formes hybrides 1 . Ces dernières révèlent des caractéristiques clés et des propriétés communes permettant de dresser une typologie des différentes formes hybrides. Ces structures posent toutefois certains problèmes eu égard aux règles destinées à organiser la concurrence.
I. LA DIVERSITE DES FORMES HYBRIDES
Les formes hybrides recouvrent une grande diversité de cas, depuis les accords de très long terme entre deux entreprises, jusqu’au réseau constitué autour d’une marque collective.
A. Quelques exemples de formes hybrides
Eccles (1981) a précisé le fonctionnement en réseau d’une industrie de la construction. Il montre comment les maîtres d’œuvre prennent appui sur un ensemble de sous-traitants avec lesquels ils font affaire de façon répétée (une des relations contractuelles établies durait depuis 30 ans), mais à travers une série de contrats de court terme. Bien qu’ils soient renouvelés à peu près systématiquement, les contrats de courte durée permettent de maintenir la pression concurrentielle alors que la longue durée de la relation contractuelle assure les conditions d’une meilleure coordination et d’une plus grande flexibilité. Cet exemple souligne la déconnexion entre contrats et relation contractuelle. Lafontaine et Raynaud (2000) ont analysé le cas de la franchise. Ils notent que les rapports entre franchiseur et franchisé se révèlent complexes, combinant des éléments de coordination (présence fréquente de pratiques de restrictions verticales) et des dispositifs visant à gérer les problèmes d’incitation. L’une des caractéristiques particulièrement mise au jour est celle de la stabilité dans le long terme du ratio entre unités possédées en propre par le