Les freins au développement du covoiturage
Autrefois réservé aux auto-stoppeurs, aux jeunes et aux étudiants, le covoiturage fait de plus en plus d’adeptes aujourd’hui. Ce nouveau mode de déplacement consiste à partager son véhicule personnel avec d’autres usagers pour effectuer un trajet, de courte ou longue distance, en commun. On le dit complémentaire ou alternatif aux autres modes de transports.
Face à l’urgence climatique, le covoiturage est plébiscité par les politiques locales. En plus d’offrir de multiples avantages économiques et environnementaux, cette alternative permet également de tisser des liens sociaux avec les autres usagers.
En 2007, la France comptait près de 78 sites de covoiturage. En 2010, le gouvernement a même instauré une journée en sa faveur. Pourtant, celui-ci ne convainc pas plus les particuliers. Seuls 3 à
3,5% des français ont recours à ce nouveau concept sur tout le territoire national.
Après avoir expliqué les freins objectifs au covoiturage (I), il conviendra de présenter les freins subjectifs de celui-ci.
I) Les freins de types objectifs
La multitude de sites Internet de covoiturage ne facilitent pas les démarches des potentiels covoitureurs. Cette profusion d’offres dissuade les futurs pratiquants entraînant ainsi, pour bon nombre de cas, l’abandon immédiat de recherche. Le covoiturage, en plus d’être une activité nonprofessionnelle (A), est encore à l’état expérimental (B).
A) Le covoiturage : une activité non-professionnelle
L’arrêté du 18 juillet 1989 définit le covoiturage comme l’utilisation en commun d’une voiture.
A la différence du taxi ou des transports en commun, le conducteur ne doit percevoir aucune rémunération de la part des covoiturés. Cependant, seul le partage des frais d’essence ou encore des frais d’entretien du véhicule peut avoir lieu.
Étant une activité du domaine de la vie privée, aucun texte ou loi ne fixe les modalités de la participation financière des covoitureurs.