Les gants blancs
A la Gloire du Grand Architecte de l’Univers
Vénérable Maître, et vous tous mes Frères (en vos grades et qualités).
Un peu d'histoire pour commencer
Les gants dans l’histoire
Dès le 8ème siècle, les textes mentionnent les gants comme un vêtement important.
Dans l'histoire du costume, ils sont, dans un premier temps, considérés comme symbole de déférence, de soumission, de loyauté. Dès le tout début du christianisme, il est d’usage de se déganter devant un supérieur. C'est une exigence que l’on retrouve tout au long des siècles : les juges royaux demeurent mains nues dans l’exercice de leurs fonctions, et on ôte ses gants pour entrer dans les Grandes et Petites Écuries du Roi-Soleil ; aujourd’hui encore, un homme se dégante pour serrer la main d’une femme.
C’est en acte de soumission que le gant est offert au roi, au Moyen âge, par ses villes vassales. Lors des cérémonies rituelles du couronnement en France, l’archevêque, en bénissant et en présentant une paire de gants au souverain, lui assure, par ce geste, possession de son domaine et loyauté de ses sujets.
En cette période le gant est principalement associé à la noblesse, à la chevalerie ou au haut clergé romain.
Les chevaliers mettront en place une codification particulière de l'usage et du port du gant. Par exemple retirer ses gants était signe de soumission, ou du moins de la reconnaissance d'une certaine supériorité à son interlocuteur, alors que le jet d'un gant était signe de défi.
Autre exemple, plus spirituel celui-là, Roland tendit son gant au ciel au moment de sa mort afin de montrer qu'il restait fidèle aux commandements divins.
Raymond Lulle, surnommé le Docteur Illuminé, philosophe, théologien, cabaliste, et poète catalan du 13e siècle nous a laissé une très belle réflexion sur les gants, ou plus exactement les gantelets médiévaux :
" Les gantelets formés de mailles ou de lamelles de fer qui se chevauchent, gardent les mains du chevalier des blessures, mais surtout des