Les garanti bancaies
Un agriculteur, quel qu'il soit, doit souvent solliciter sa banque pour un crédit pour financer l'achat d'un outil, d’un tracteur, d’un engin de récolte, des aménagements de bâtiment. Dans certains cas, ces prêts peuvent servir à financer une trésorerie en souffrance. Dans tous les cas, la banque ou l'organisme financeur va chercher à obtenir des garanties : « En matière de garantie, il n'y a pas de critères absolus, ce qui prime c'est l'état du bilan, les fonds propres, la capacité à rembourser les encours de crédits et le prévisionnel », assure Jean-Claude Boyet du Crédit mutuel de Bretagne. « À savoir si une entreprise saine demande un crédit de 25 000 euros, la garantie n'est pas systématiquement demandée. À l'inverse, pour la même somme, pour une entreprise en difficulté, une banque peut demander la caution du dirigeant en plus du nantissement sur le matériel », poursuit-il.
L'hypothèque, classique mais coûteux
Premier type de garantie, l’hypothèque assez rare dans les entreprises de travaux, puisqu'elle ne se destine qu'à un bien immobilier : bâtiment, bureau, atelier. Pour les agriculteurs, elle est plus courante. En cas de défaillance du client, l’hypothèque permet à la banque d’imposer la vente du bien et de se payer sur le prix. Pour l’emprunteur, cette garantie présente l’inconvénient d’entraîner des frais élevés : droits d’enregistrement et frais de notaire, sans oublier que lorsque la dette est acquittée, il faut payer les frais d’enregistrement de main levée. Les frais atteignent rapidement les 2 à 3 000 euros. Outre l’hypothèque, la banque peut exiger