Les grandes figures mythologiques
Antigone
Celle qui meurt pour rien ou simplement pour dire non !
A travers les siècles , elle a porté sur ses frêles épaules ce message de rébellion pure, obstinée et sans concession. Si dans la Grèce antique le devoir qu’on devait aux morts justifiait davantage son sacrifice, dans la tragédie transposée à notre époque il ne subsiste que l’entêtement à dire non, à refuser le compromis . Dans le théâtre d’ Anouilh l’argument s’efface, se dépouille de la nécessité . Il ne reste que la jeunesse qui se dresse pour réclamer l’impossible, affirmer son désir d’absolu, son droit à vivre sans compromis, la jeunesse qui ne veut connaître qu’une vérité la sienne .
Et le tragique est dans le malheur que cet idéal de pureté répand autour de lui.
Belle est Antigone, sublime ! Mais le prix de la beauté est à sa mesure !
Morgane
Morgane serait la demi-sœur aînée d’Arthur, la fille d’Ygerne (Ygraine) et du Duc de Cornouailles ; Celle qui est entrée dans la légende, contrairement à ses autres sœurs, Morgause (Ana), la mère de Gauvain, et
Elaine, la mère de Lancelot.
Morgane peut être rattachée à des figures mythologiques celtiques, telles que la déesse
Morrigan, mais il ne me semble pas que ce soit le plus important. Morgane est, il me semble, avant tout, le symbole du passé, mais pas dans un sens « archaïque ». Dans un sens de sagesse et de tradition. Et, de ce fait, elle est également le symbole de ce qui doit être détruit
(Morgane la méchante, Morgane la « fée » en tant que sorcière) qui s’oppose, non seulement en tant que femme (Morgane ne nie jamais ses désirs sexuels) mais en tant que représentante de son peuple, de son père
(trahi, bafoué, assassiné) à un avenir qui ferait « table rase » du passé, qui vouerait celui-ci, ainsi que toute la sagesse, la tradition, et plus encore, à l’oubli. Hélène Hélène est la cause mythique de la guerre de Troie, responsable par sa beauté de tant