Les grandes puissances face à la guerre de 1914-1918
Les circonstances qui ont conduit à l'éclatement de la 1° GM.
Constat de départ:
La multiplicité des guerres en Europe et dans le monde au 20° siècle a conduit un certain nombre de penseurs à s'interroger sur l'influence de la guerre, sur les sociétés et les civilisations. En particulier, un sociologue français, Georges Bouthoul (1896-1980) a publié au début des années 50 "Les guerres. Traité de polémologie".
Raymond Arrand a publié, après la Seconde GM "Les guerres en chaîne". Ces études sociologiques sur l'impact des guerres sur les civilisations permettent d'apprendre que les guerres ne sont pas le mal suprême, dès lors que l'on considère la guerre non comme un phénomène de destruction et de Mal, mais plutôt comme un phénomène normal de société. On se rend ainsi compte qu'en dehors des pays qui étaient sortis exsangue démographiquement de la 1°GM (comme la France) ont mis seulement dix ans à retrouver leur population (en 1929!).
La guerre n'engloutit pas les richesses, puisqu'elle a développé de nouvelles richesses, telles que la télégraphie sans fil, l'aviation, la motorisation (de plus en plus fiable et adapté), l'art de la chirurgie, la connaissance du corps humain (le rayon X) etc… => Selon Bouthoul, ce sont les acteurs du terrain de la guerre qui ont pensé ainsi la guerre.
La guerre, dans quelque pays que ce soit, a donné à tous ceux qui l'ont faite une nouvelle perception de l'Homme. (La Kriegserlebnis). Ernst Junger pense que la guerre a réduit les hommes à des masses de matière agitées par des forces supérieures. "L'individu n'est rien, les forces qui le poussent à agir sont tout."
A contrario, l'expérience intime de la guerre permet à d'autres hommes comme Maurice Genevois de montrer que la guerre a rapproché les personnes les unes des autres, les a poussés à s'apprécier.
Les contemporains ont aussi découvert, avec la 1°GM, des manières de gouverner les Etats qui