Les grands axes du commentaire
L'enthousiasme déclenché par l'exploit contribue lui aussi à favoriser l'hyperbole, ainsi que le sentiment amoureux ressenti par la spectatrice. Dès lors, on quitte le réel pour l’exagération épique: " Quand il prenait son élan, on voyait des montagnes de chair roulant et durcissant sous la peau "... "Ses épaules, sa poitrine, son cou enflaient", son cou est "pareil à une colonne". Pour finir, c'est à proprement parler l'apothéose : "il devenait beau, tout puissant comme un Bon Dieu". Mais c'est aussi un homme de chair et d'os que regarde cette femme à qui le cou du colosse évoque celui d'un enfant, et la rêverie qui s'engendre chez elle se nuance parfois de sensualité : "une poitrine vaste, large, à y coucher une femme en travers ".
Ainsi, l'admiration provoquée par la puissance et l'élégance technique de l'ouvrier bascule peu à peu, du fait du regard de la blanchisseuse, dans le fantastique : à la fin du texte, Zola hausse le ton, et La Gueule d'Or atteint une dimension