Des figures venues d'Orient

Le précurseur de la chevalerie, premier héros de l'humanité, se nomme Gilgamesh. C?est lui qui, le premier, est parti, il y a quatre mille ans, chercher la plante d'immortalité. Gilgamesh va voyager des années durant à travers steppes, forêts, et fleuves et au moment précis où, après avoir surmonté beaucoup d'épreuves, il parvient enfin à saisir au fond des eaux la précieuse plante, un serpent surgit et la mange sous son nez. Qu?importe Gilgamesh rentre heureux dans sa ville d'Ourouk. Sa quête a été balisée de signes et de rencontres, de paroles et d'oracles qui lui ont donné un précieux savoir et lorsqu?il regagne enfin sa fière citadelle, il se sait désormais impérissable avec ou sans plante d'immortalité.
Il a affronté tous les dangers, il a vécu la mort, et compris la leçon de la Salamandre, cette bête fabuleuse qui vit au milieu des flammes parce qu'elle a épousé, et non pas repoussé le feu. Gilgamesh a compris et nous enseigne que la seule conduite possible pour le héros est de traverser l'épreuve, jamais de l'éviter.
Voilà pourquoi Gilgamesh est un roi magnifique et le premier des chevaliers...
Les tablettes sumériennes et akkadiennes qui ont conservé son histoire sont bien antérieures à la Bible, à l'Illiade et au Mahâbhârata. Elles nous racontent un voyage qui est celui de tout chevalier sur cette terre. Gilgamesh connaît l'amour et le pouvoir, l'amitié avec Enkidu, il écoute les songes et les dieux et s'il quitte un beau jour sa ville, c'est pour aller avec son ami combattre le mal, terrasser le géant Humbaba qui règne sur la forêt des Cèdres. Gilgamesh, victorieux, repousse les avances de la séduisante Ishtar, déesse trop souvent amoureuse pour être sincère, car il craint d'y laisser ses forces et son renom.
Est-ce un châtiment vite dépêché par les dieux? Fomenté par Ishtar dépitée? Un taureau céleste engage un nouveau combat et le Chevalier perd son compagnon, c'est alors qu'il décide de partir en quête de la