Les grenouilles qui demandent un roi - la fontaine
Cette fable de La Fontaine de 1668, date de la sortie du premier recueil de Jean de La Fontaine, est une réécriture d’une poésie d’Esope. Jean de La Fontaine écrit cette fable en faveur de Louis XIV afin de le rassurer après la Fronde qui occupé la jeunesse du roi. Nous pourrons donc nous demander comment La Fontaine, à partir de cette fable, fait une critique du peuple pour défendre le roi. Nous répondrons à cette question en trois parties, tout d’abord nous verrons comment la forme du texte montre un changement d’idée, nous mettrons ensuite en évidence le ressemblance entre les caractéristiques des grenouilles et celles des hommes et, pour finir nous verrons les leçons morales et politiques transmises dans cette fable.
Nous allons nous intéresser ici à la forme du texte qui montre un changement d’idée. Nous pouvons trouver dans cette fable de Jean de La Fontaine des heptasyllabes :
« Par leur clameurs firent tant » ; des octosyllabes : « Vous avez dû premièrement » et des alexandrins : « Une autre la suivit, une autre en fit autant ». Les heptasyllabes, vers impairs, sont dissymétriques : « Les Grenouilles se lassant » montre l’affolement et l’indécision des grenouilles. Les alexandrins, eux sont solennels, ils évoquent soit Jupiter soit le roi :
« Il leur tomba du ciel un Roi tout pacifique ». Les rimes sont à la fois plates, croisées et embrassées. On peut remarquer que La Fontaine, dans les premiers vers fait rimer « démocratique » avec « monarchique » qu’il fait lui-même rimer « pacifique » comme si la démocratie ne valait rien face à la monarchie et que cette dernière amenait la paix.
La ponctuation du texte est très forte et les phrases très longues. On peut remarquer des anaphore : « Dans les joncs, dans les roseaux,
Dans les trous du marécages »
« Qui les croque, qui les tue,
Qui les gobe à son plaisir »
Elles donnent du rythme au texte et insiste sur une