Les guerres israelo arabes, un conflit sans fin
Pierre Razoux (Profil auteur)
Mis à jour le 03/12/2012
Après plus de soixante ans de conflits, les guerres israélo-arabes se sont transformées en conflit entre Israël et Palestine. Retour sur un affrontement qui pèse fortement sur l’équilibre au Proche-Orient, mais aussi sur le système international contemporain.
Dès la déclaration d’indépendance de l’État d’Israël par David Ben Gourion, le 14 mai 1948, ses voisins arabes, profitant du départ des dernières troupes d’occupation britanniques, se lancent à l’assaut d’Israël. L’Égypte, la Transjordanie, l’Irak, la Syrie et le Liban refusent en effet de reconnaître le plan de partage des Nations unies (29 novembre 1947) divisant la Palestine mandataire en un État juif, un État arabe et une enclave internationale (les lieux saints à Jérusalem). Ils entendent faire prévaloir les droits de la population arabe installée sur place, rejeter la greffe d’une entité exogène à leur culture, mais aussi accroître leur propre sphère d’influence dans une région encore largement dominée par les Britanniques. Les responsables arabes reprochent au gouvernement britannique d’avoir promis la Palestine aux Juifs (déclaration Balfour du 2 novembre 1917) (1) , mais aussi à la dynastie hachémite (2) qui a aidé Londres à chasser l’Empire ottoman de la région à la fin de la Première Guerre mondiale. Succès de Tsahal
L’armée israélienne (Tsahal), créée dans la clandestinité sous le nom d’Haganah, cède initialement du terrain. Mais elle parvient à contenir la poussée arabe. Plusieurs facteurs expliquent la solidité de Tsahal. Elle bénéficie de fonds versés par les communautés juives américaines et de livraisons d’armes par les pays communistes – les dirigeants sionistes prônant alors une idéologie communautariste illustrée par les fameux kibboutz. Elle s’appuie également sur l’action de ses troupes de choc (le Palmah) et les raids de terreur perpétrés par des mouvements