Les halles de paris
Suite à la libération sexuelle des années 1960, le corps est devenu un sujet central de travail pour un grand nombre d'artistes plasticiens dont le médium d'expression le plus abouti, voire le plus extrême, a été la performance, à travers l'art corporel. Depuis 1969, on peut citer en France le Peintre Nato, dont la particularité est de réaliser des performances systématiquement nu (qu'il qualifie de happenings) avec ses « modèles », mais dont tous les corps sortent absolument indemnes et où la violence n'est que visuelle. Ce qui fait violence ici, c'est l'exhibition ultime des corps nus et la mise en scène d'actes sexuels. Dans les années 1970, agissant souvent comme un faisceau d'actions artistiques, politiques et parfois subversives, une partie des artistes d'art corporel a repoussé certaines limites de représentation, en suscitant parfois les réactions négatives d'un public médusé.
Au delà de la douleur simple, les artistes ont voulu explorer les pulsions. La sexualité, par les pulsions sexuelles en ce qu'elles mêlent pulsion de vie et pulsion de mort, allant vers l'autre et retenue préservatoire, pudeur et agression, violence et amour, montre un artiste écartelé pleinement humain et créatif. Le combat intérieur laisse indemnes les corps physiques mais rarement le psychisme des spectateurs.
Après la volonté de décloisonnement des catégories artistiques et de renversement des valeurs bourgeoises fortement ancrée dans l'art corporel des années 1970, le mouvement a progressivement évolué vers des œuvres plus orientées vers les mythologies personnelles, comme chez Jana Sterbak, Lauranne..
L'art corporel est désormais un médium identifié et couramment employé par les plasticiens contemporains, mais également dans d'autres occasions sociales, ou son impact symbolique est largement valorisé.
Avis personnel: Je trouve cela très impressionnant, mais ce n'est pas pour autant que je tenterais l'expérience. Il faut quand même un minimum de courage