Les hommes de la rennaissance
PROBLÉMATIQUES
La notion de modernité apparaît incontournable pour comprendre la pensée et l’action des hommes de la Renaissance. Déclinée à l’échelle de l’individu, elle conduit à mettre en évidence le paradoxe qu’elle recèle aux XVe et XVIe siècles : celui d’une époque où la conscience du progrès humain cohabite avec le désir d’un retour passéiste à un âge du Beau et du Bon. La tension entre ces deux sentiments, l’un tourné vers le futur, l’autre vers le passé, semble être commune aux hommes de la Renaissance et engendre l’aspiration à une réforme comprise comme un retour aux sources, une refondation. « L’homme de la Renaissance » se définit lui-même comme étant en rupture avec la civilisation médiévale. Si cette idée qui circule abondamment au XVe siècle est largement un mythe, le dynamisme culturel indéniable de la période se caractérise par un intérêt renouvelé pour l’homme, son rapport à Dieu et son action sur le monde. En usant du pluriel, le programme invite à aborder la pensée et les sociétés de la Renaissance à travers une série de figures, qui, dans leurs activités spécifiques, contribuent à les caractériser : le réformateur, l’éditeur-humaniste, l’artiste. La réflexion sur l’homme contribue à son évolution et à celle des sociétés, à une époque de changements rapides dans de nombreux domaines d’activités humaines. L’émulation qui l’accompagne favorise l’émergence de l’innovation comme valeur commune, signant la pleine entrée de l’Occident dans la modernité. SUPPORTS D’ÉTUDE Afin de permettre un traitement de la question dans l’horaire disponible, la série de figures proposée est limitée, le choix de l’époque et du lieu sont laissés à l’initiative du professeur. Il est donc impératif de resituer chaque étude dans une évolution d’ensemble et dans une société dont on montrera les spécificités à l’échelle européenne. 1. Une étude obligatoire : un réformateur et son rôle dans l’essor du