Les héros des séries télévisée américaines : bienvenue au royaume de l’imperfection.
Qui aujourd’hui croit encore en des héros vertueux ? Lorsque l’on s’aperçoit qu’il y a vingt ans, dans Star Wars , on s’enflammait pour Skywalker. Mais qu’aujourd’hui on lui préfère Dark Vador, (Fabrice de la Patellière, directeur de la fiction française de Canal+) ; Il était dans l’intérêt des réalisateurs américains de revoir leur vision du héros pour nous proposer des personnages adaptés à la société contemporaine et plus pertinents.
C’est alors une véritable déferlante de héros qui a fait son apparition aux Etats-Unis «[…] au milieu des années 1990 avec l’émergence des chaînes câblées, comme HBO, qui voulaient renouveler la fiction et se démarquer des networks. Les héros lisses et très positifs ne tenaient plus assez le public en haleine» , explique Laurent Storch, directeur des programmes de TF1.
Mais c’est sans conteste «quand la téléréalité a pris le pas sur la fiction aux États-Unis il y a quatre ou cinq ans, [que] les scénaristes ont connu une longue traversée du désert», analyse Sophie Gigon, directrice de l’unité acquisition de France 2, et qu’«Ils se sont alors nourris de cette téléréalité pour concevoir leur scénario et proposer des personnages avec des zones d’ombre et de vraies fêlures. »
Mais ces héros devenus cyniques, odieux, torturés, voir même pervers et tyranniques tout droit sortis de l’imaginaire américain sont-ils vraiment crédibles ?
Mais tout d’abord, qu’est ce qu’être crédible ? Formellement le terme de crédibilité renvoie à la situation où une partie s’interroge sur la véracité d’un document, d’une affirmation, d’un fait etc.
Dans notre cas, un héros de série télévisée sera jugé