Les idées principales des grands courants de psychologie du développement : béhaviorisme, nativisme, associationnisme et constructivisme.
Dans la lignée de la pensée empiriste, Le behaviorisme et l’associationnisme définissent le développement comme un processus d’accumulation d’expériences et de connaissances sans ruptures qualitatives. L’approche de ces courants est environnementaliste. Le développement est un apprentissage d’associations entre les stimuli et les réponses dans le conditionnement classique (Pavlov, Watson) ; et dans le cas du conditionnement opérant (Skinner), un apprentissage d’associations entre le stimulus discriminatif et la réponse-renforcement. De fait, seul l’environnement, le milieu a une influence sur le développement. L’ensemble des interactions avec le milieu sont expliquées par les processus de conditionnement et de renforcement. L’innéisme ou nativisme est rejeté ainsi que tout concept mentaliste (non observable) ; c’est surtout le cas des premiers béhavioristes (Watson, Skinner). Sous l’influence du cognitivisme, les psychologues néo-behavioristes admettent des intermédiaires entre le stimulus et la réponse et tentent d’opérationnaliser des concepts « non observables » (Tolman, Hull, Bandura), mais ne tiennent pas ou peu en considération le rôle de l’hérédité.
D’approche évolutionniste, le modèle nativiste appelé encore innéisme ou maturationnisme suppose que les principales étapes du développement prennent leur source dans et sont influencés par les gènes (la maturation) ; les facteurs environnementaux (expérience et apprentissage) n’ont dès lors, que peu d’influences ou une influence secondaire sur le développement. Ce courant s’oppose aux tendances « éducativistes » du behaviorisme et de l’associationnisme qui estiment à l’inverse, que l’expérience et l’environnement comme déterminant le développement. Gesell (1920) a conceptualisé la notion de maturation qu’il définit comme l’évolution d’un organisme,