Les idées qu'Eugène Ionesco veut transmettre
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A l’origine de l’œuvre d’Eugène Ionesco s’impose une angoisse devant le tragique de la condition humaine. Selon lui, il y a un désaccord profond entre l’univers et l’homme qui cherche, anxieux, un sens à la vie. Ionesco présente l’homme contemporain comme aliéné et seul, incapable de communiquer avec les autres. Déchiré par deux sentiments contradictoires, l’étonnement d’être et le désespoir, il devient de plus en plus éperdu. Selon Ionesco, l’Homme du vingtième siècle est plus que jamais hanté par l’idée de la mort, fin inévitable de tout être humain. Pour exprimer ses obsessions personnelles, Ionesco s’est tourné vers la dramaturgie. Il se rend compte que le théâtre n’est plus la cérémonie rituelle du théâtre grec, ni même un prétexte à développements moraux, mais une prise de conscience des angoisses et des espoirs de notre époque. Récusant les formes classiques de l’expression dramatique, Ionesco cherche à son tour d’autres voies pour traduire ses sentiments, soulignant surtout le rôle du rêve et de l’inconscient. Il nie l’importance et de la psychologie dans ses premières pièces. Ionesco concentre son attention sur la dérision du langage qui, selon lui, a perdu tout pouvoir de communication. Pour Bérenger par exemple, il ne s’en tient plus simplement à la dégradation du langage mais il a pour but de transmettre au spectateur ses propres émotions. Pour cerner son angoisse existentielle, Ionesco en vient à créer le personnage de Bérenger, qui paraît dans quatre de ses pièces. La marionnette des premières œuvres, caractérisée par des gestes et des paroles automatiques, s’enrichit pour devenir un personnage plus complexe et plus réaliste dans le cycle de Bérenger. Ionesco insiste sur l’accord profond de tout le monde au niveau des obsessions essentielles ; c’est pourquoi Bérenger finit par nous parler de nos propres efforts pour comprendre la vie et la mort. Malgré l’échec de son personnage fétiche Bérenger, l’auteur offre un message optimiste, qui est le respect