Les inégalités économiques sur longue période
In Les grandes questions économiques et sociales (II)
La question des inégalités et de la redistribution a toujours été au cœur du conflit politique (surtout dans les sociétés démocratiques). L’inégalité des conditions de vie est due à des facteurs que les individus ne contrôlent pas (dotation initiale, chance) => l’Etat doit améliorer le sort des personnes les plus défavorisées (celles qui doivent faire face aux facteurs non contrôlables les plus défavorables).
Principe du maximin dans les théories modernes : la société juste doit chercher à accroître les opportunités et conditions de vie minimales (principe développé dans les travaux de John Rawls). À cela s’ajoute que des droits égaux doivent être accordés à tous.
Le conflit porte sur la façon de permettre de meilleures conditions de vie aux plus défavorisés et sur l’étendue des droits sociaux. Il faut utiliser des connaissances d’économie, de sociologie, d’histoire pour évaluer l’évolution des inégalités par rapport au capital (et analyser les processus économiques et sociaux qui produisent ces inégalités). Pour déterminer le niveau souhaitable d’égalisation des revenus, il faut se référer à l’étude des inégalités sur longue période.
L’inégalité capital/travail
C’est l’inégalité la plus criante (ceux qui ont le patrimoine versus ceux qui n’ont que leur force de travail). Cette inégalité a diminué au cours du XXe siècle, grâce surtout à des facteurs politiques.
Les inégalités sur le long terme : la fin des rentiers
Au début du XXe siècle, l’économie était dominée par de hauts revenus de patrimoines concentrés et influents. Ce groupe social périclite tout au long du XXe siècle. Le « centile supérieur » de la distribution voit son importance diminuer. Le nombre de personnes pouvant vivre de leur patrimoine a décru. On est passé d’une « société de rentiers » à une « société de cadres » : les personnes ayant plus de 8000€ mensuels