les jeux dargent
1. 2 - La loi n’a pas suffisamment pris en compte les problèmes d’addiction et de préservation de l’intégrité des compétitions
Une lutte contre l’addiction aux jeux qui reste embryonnaire Il faut reconnaître que le gouvernement a fait voter, dans la loi du 12 mai 2010, un volet de lutte contre le jeu pathologique ou excessif assez complet. La loi fait obligation d'assortir toute communication commerciale d'un message de mise en garde et impose aux opérateurs agréés d'informer les joueurs des risques liés au jeu excessif ou pathologique par un message de mise en garde. Elle oblige également tout opérateur agréé à mettre en place « des mécanismes d'autoexclusion et de modération, et des dispositifs d'autolimitation des dépôts et des mises »afin de prévenir les comportements addictifs. Les opérateurs doivent informer en permanence les joueurs de l'existence d’un service d'assistance aux joueurs excessifs ou pathologiques, sous forme d’un numéro d'appel téléphonique dont la gestion a été confiée à l’INPES. Néanmoins, le contenu de ces messages s'est révélé peu clair voire trompeur, de nombreux joueurs confondant le numéro du service d'assistance aux joueurs avec celui de l'assistance technique du site. Un effort de clarification de la part des opérateurs est nécessaire. L’installation du Comité consultatif des jeux, dont l’une des missions est d'émettre des avis sur l'information du public concernant les dangers du jeu excessif, ne s’est faite qu’en mars 2011, avec neuf mois de retard. Enfin, il semble que le montant des redevances payées par les opérateurs agréés, dont une partie est destinée à financer la lutte contre les addictions via la CNAM (caisse nationale d’assurance maladie), ait été peu mobilisé. Aussi les députés préconisent que des moyens financiers accrus soient affectés aux différents centres de référence sur le jeu pathologique,