Les LBO en France
Les LBO connaissent très vite un grand succès outre-Atlantique (qui culmine avec le rachat de RJR Nabisco par KKR en 1988 pour 25 milliards de dollars). Mais le début des années 1990 est difficile. Les entreprises en LBO sont surendettées (à l'époque les LBO sont souvent financés à plus de 90 % par l'endettement) et fragilisées dans un contexte de récession économique : c'est en particulier la crise des "Junk Bonds", littéralement " obligations pourries ", souvent émises en grande quantité lors d'opérations de LBO.
Les LBO ne disparaissent toutefois pas pour autant : malgré ces difficultés, ils se révèlent un placement rémunérateur pour les investisseurs comme pour les prêteurs. Les montages vont cependant devenir peu à peu moins agressifs.
Les LBO en France et en Europe
L'Europe suit avec retard les États-Unis. Et finalement même la France s'y met. Certains avaient tenté l'aventure dès le milieu des années 1980 (le fonds LBO France créé en 1985 met par exemple peu après la main sur Darty), mais le phénomène était resté relativement marginal jusqu'à récemment.
Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Les sociétés en LBO sont de plus en plus nombreuses en France. Legrand (équipement électrique), Picard Surgelés (distribution alimentaire), Saur (distribution d'eau), Labeyrie (alimentation), Rexel (distribution de matériel électrique, vendu par PPR), Algeco (bâtiments modulaires), Elis (propreté), Vivarte (distribution, marques André, La Halle aux Chaussures, etc.), Editis (édition, marques Robert