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Les Lettres Persanes de Montesquieu.
Lettre 151 (page 331), De Solim à Usbek.
Situation initiale : * L’émetteur de la lettre est Solim, c’est un esclave sous l’ordre du seigneur persan Usbek, il est en poste au Sérail d’Ispahan. * Le récepteur de la lettre est Usbek, grand seigneur de Perse et propriétaire du Sérail d’Ispahan. * Elle est rédigée le 6 de la lune de Rebiab de l’année 1719, directement envoyée du Sérail d’Ispahan en direction de Paris.
Résumé :
Avant cette lettre : on nous informe que l’Eunuque est mort, quelques temps après l’envoi d’une lettre adressée à Usbek et où il lui fait part de la dégradation de l’ordre au sein du Sérail. Dans sa réponse, Usbek lui confie la tâche de surveiller ses femmes et d’être prêt à sévir si le besoin s’en fait sentir. Dans une autre lettre, nous découvrons que Narsit, le plus vieux des esclaves à repris la tête du Sérail, à la suite du décès du Grand Eunuque. Cette lettre de Narsit à Usbek nous révèle son incompétence quant à la lourde tâche qui repose désormais sur ses épaules : il est incapable de voir les tromperies qui se jouent autour de lui, et dans la réponse que lui envoie Usbek, il est obligé de le reprendre sur son devoir en le menaçant de payer les conséquences de son inefficacité.
Notre lettre se situe chronologiquement après cette dernière. Solim y informe Usbek que le chaos s’est emparé du Sérail, les femmes et les esclaves ne respectent plus l’ordre et s’accordent des libertés lourdement punissables. Il lui demande finalement de pouvoir reprendre le Sérail en mains.
Lecture
Le ton de la lettre :
Le ton de cette lettre est à la fois officiel, intime et critique. * Officiel, car il s’agit de la lettre d’un esclave à son maître, et qu’elle présente des formules qui nous indiquent une certaine hiérarchie entre les deux hommes. * Intime, car nous retrouvons aussi certaines formules plus familières, une confession des sentiments