Les liaisons dangereuses
Les Liaisons dangereuses (LXXXI)
C. de Laclos
Jusqu’ en 1782, Pierre Choderlos de Laclos est un officier d’artillerie parfaitement inconnu que les hasards de la vie ont conduit de Besançon à Paris. A partir de cette année-là il est l’auteur d’un ouvrage dont la parution fit l’effet d’une bombe : Les Liaisons dangereuses. En écrivant ce roman épistolaire Laclos a-t-il voulu comme il le prétend « rendre un service aux mœurs » en inspirant de la répulsion pour le mal ? Ou bien a-t-il cherché à discréditer une aristocratie corrompue dont les héros incarnent tous les vices ? Toujours est-il que le roman fit scandale ce qui n’empêcha pas Laclos de poursuivre honorable dans l’armée jusqu’en 1803, année de sa mort.
Ce roman épistolaire met en scène deux personnages qui font profession de libertinage. Valmont et la marquise de Merteuil sont deux séducteurs professionnels, hypocrites et manipulateurs. Tout au long de l’œuvre, ils se confient leurs stratégies amoureuses, se flattent de corrompre la vertu de leurs victimes et s ‘amusent des réactions de ces dernières.
L’extrait proposé est un passage de la lettre LXXXI dans lequel la marquise fait le récit de sa vie à Valmont et lui décrit la manière dont elle parvint à construire sa personnalité.
Comment sur le mode de la confidence, cette lettre dénonce-t-elle la société du XVIII ème siècle ?
I. UNE LETTRE CONFIDENCE
Les marques de l’épistolaire
Une absence d’éducation
Une éducation particulière
II. UNE SOCIETE HYPOCRITE
L’art du paraître
Une comédienne talentueuse
Une libertine
I. UNE LETTRE CONFIDENCE
Les marques de l’épistolaire
On repère les indices de la lettre avec la date finale. L’absence d’année souligne la volonté la lettre ds un siècle et non une période précise du point de vue annuel
Le démonstratif ancre la lettre ds une situation d’énonciation qui lui est propre. L’absence de lieu peut se justifier par