Les liaisons dangereuses
Le texte des Liaisons dangereuses mêle de façon complexe des lettres d’amour à des lettres de manipulation libertine, il permet une réflexion sur le statut de la femme.
On peut se demander s’il est un roman pour plaire, pour choquer ou pour émanciper.
Un roman pour plaire
a) Une forme plaisante
Le XVIIIème siècle est un siècle de communication. On échange propos spirituels ou philosophiques dans les cafés et les salons.
La lettre devient alors le prolongement de la conversation ou de la discussion, c’est une des plus importantes occupations mondaines, un instrument de liaison sociale.
En ce siècle d’affirmation de l’individu et d’exaltation du naturel, les lecteurs sont lassés des excès romanesques et recherchent des sentiments plus vrais : c’est ce que relève avec perspicacité Mme de Merteuil lorsqu’elle dénonce « le défaut des Romans : l’auteur se bats les flancs pour s’échauffer et le lecteur reste froid » (Lettre 23 p.79).
Le roman épistolaire se présente alors comme un recueil de lettres authentiques, ou s’exprime un (ou plusieurs) locuteur(s) et ou se font jour les plus subtils mouvements de la sensibilité. La 1ère personne permet d’abolir la distance entre le narrateur et le lecteur qui est appelé à un rôle actif de décryptage : à lui de se reconnaître et d’en reconnaître d’autres, à lui de démêler la vérité au milieu des points de vue subjectifs…
Laclos n’innove pas mais s’inscrit dans une tradition florissante à son siècle ou le roman épistolaire abonde.
b) un thème séduisant
Le thème central des Liaisons dangereuses est parfaitement défini par son titre. Mais ce titre ne fait