Les libertés syndicales et politiques
Les libertés syndicales et politiques ont été acquises par de nombreuses luttes au cours des XIXème et XXème siècles. Comment ces libertés ont-elles été conquises ? Pour répondre à cette question, nous allons d’abord nous demander ce que sont les libertés politiques et syndicales, puis jusqu’à quand nous avons conquis ces libertés.
Les libertés politiques sont le droit de voter, de se réunir, de manifester, de participer à la vie politique et d’élire ceux qui votent les lois au parlement. Seuls les majeurs ont le droit de vote, mais les mineurs peuvent s’exprimer et donner leurs avis sur la politique, par exemple par le biais du conseil municipal des enfants. Les libertés syndicales sont le droit d’adhérer ou non à un syndicat, de le choisir. Un syndicat est un groupe de personnes au sein d'une entreprise qui se réunissent pour défendre leurs intérêts communs. Il peut organiser des grèves, des protestations et des rassemblements pour parler des droits des salariés. C’est un acteur du dialogue social entre l'État, les employeurs et les salariés. Le syndicat ne peut pas avoir d'activités politiques, commerciales ou religieuses. Les libertés politiques et syndicales ont été inspirées par les idées des Lumières au XVIIIème siècle, comme celles de Voltaire ou de Rousseau. La première liberté politique a été conquise en 1791, lors de la Révolution Française. Elle autorise les hommes payant le cens à élire les personnes qui vont voter pour les députés, c'est le suffrage censitaire indirect. En 1848, grâce à la révolution qui remplace la monarchie de Juillet par une République, le droit de vote est accordé aux hommes de plus de 21 ans ayant des droits civils et politiques. C'est en 1944, que le suffrage devient réellement universel car les femmes de plus de 21 ans ont enfin le droit de vote. Ce droit avait été inscrit dans le programme du Conseil National de la Résistance. La France l'a accordé tardivement