Les limites du libre echange
Présenté comme la panacée universelle et le système qui optimise le mieux les moyens de production, le libre-échange génère un ensemble de coûts non pris en compte par le système économique actuellement en place, le capitalisme.
La mise en compétition des travailleurs des pays développés avec les mains-d'oeuvre abondantes, peu qualifiées, sous-payées et exploitées (y compris le travail des enfants) des pays en développement, ne peut que conduire à un nivellement par le bas des salaires et des acquis sociaux. Qu'on l'appelle "dumping social", "course au moins-disant", ce n'est ni plus ni moins qu'un effet de vases communicants.
Pour les pays développés
Les conséquences diffèrent selon la flexibilité des salaires :
* Salaires flexibles : baisse des salaires des travailleurs les moins qualifiés et, à l'inverse, hausse des salaires des plus qualifiés. Il en résulte un accroissement sensible des inégalités (ex : Etats-Unis, Royaume-Uni).
* Salaires non flexibles (salaire minimum légal) : délocalisation d'activité, augmentation du chômage et pression productiviste sur ceux qui travaillent (ex : France, Allemagne).
Les emplois les plus "qualifiés" ne sont pas à l'abri d'un tel phénomène. En effet, il ne fait aucun doute que d'ici quelques années des pays comme la Chine et l'Inde sauront mettre sur le marché mondial du travail des dizaines de millions de salariés ou cadres qualifiés.
Contrainte extérieure
Les pays ayant un déficit de leur commerce extérieur doivent emprunter sur le marché international pour se procurer des devises. Ces dettes génèrent une contrainte financière qui va peser sur la politique intérieure : ralentissement de la croissance, chômage, réduction des investissements.
Les pays en développement profitent-ils réellement du libre-échange ?
Bilan qualitatif défavorable
La théorie économique semble montrer que le libre-échange est globalement créateur d'emplois mais ce bilan quantitatif