Les lois sur le mariage et le foncier en israel
Les juristes disent en latin : « Ubis societas,ibis jus. » En claire là ou il y a une société, il y a le droit. Aussi la société juive ne restera pas en marge de cet adage. En effet très tôt dans son existence, la nation juive sera dépositaire d’un code de loi précieux, des plus élaboré et complet de l’antiquité. D’origine divine,transmis aux Israelites par l’intermédiaire de Moise,le droit hébraïque apparait surtout pour l’essentiel dans les cinq premiers livre de la Bible (Genèse, Exode, Lévitique, Nombre, Deutéronome) regroupé sous un titre : la Torah, encoreappelé le Pentateuque. La Torah contient un certain nombre de prescriptions de Droit Civil notamment sur le mariage et le foncier qui nous intéresserons dans le cadre de cette étude. L’analyse de ces lois s’avère nécessaire pour nous éclairer sur la conception hébraïque du mariage et du droit foncier ainsi que les conditions dans lesquelles ces lois sont intervenues , en relation avec le droit existant dans les nationsvoisines ( Mésopotamie, Egypte , etc…)Dès lors notre raisonnement doit consister à répondre à cette interrogation : comment les questions du mariage et du foncier étaient-elles traitées par le Droit Hébraïque dans le Pentateuque ? Nous envisagerons les lois relatives au mariage (I) puis celles relatives au foncier (II).
I-LES LOIS SUR LE MARIAGE EN DROIT HEBRAIQUE
« « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. » Ce verset, le 24ème du deuxième chapitre de Genèse renferme les principes fondamentaux du mariage dans le sens biblique du terme. En effet chez les Israelites, le mariage est l’union entre deux personnes, homme et femme pour former un seul être. Cette conception se comprend au sens ou l’homme et sa femme de par leur intimité, de par leur relation privilégiée, participent l’un de l’autre et se complètent pour le bonheur de l’homme et de la femme qui se reconnaissent mutuellement l’un dans