Dans cette appellation, la métaphore de la lumière évoque la connaissance que les érudits apportaient, afin d'éclairer (= instruire) leurs contemporains. La majuscule du terme permet de distinguer le nom propre (ce mouvement littéraire et culturel) du nom commun, mais aussi le sens concret (lampe, éclairage) du sens abstrait (celui qui nous intéresse ici). Les philosophes et savants du XVIIIème siècle avaient pour projet de mettre le savoir à la portée d'un large public, et pas seulement d'une élite aristocratique. Leur but était de promouvoir l'usage de la raison ("aude sapere" = "ose penser" disait Kant), dans une lutte contre l'Obscurantisme - et plus particulièrement l'intolérance religieuse, l'ignorance, le despotisme -

Les Lumières touchent la majorité des pays d'Europe et plus particulièrement l'Allemagne (avec l'Aufklärung et Kant), l'Angleterre (avec l'Enlightenment et Locke) ou l'Italie (Illuminismo et Goldoni). Outre leur aspect international, ce courant de pensée propose des idées novatrices, comme celle de l'unité de l'Europe, développée par Jean Jacques Rousseau et dont la réalisation ne verra le jour qu'à la fin du XXème siècle.

L'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, publiée entre 1751 et 1772, permet une vulgarisation des savoirs.

Voltaire écrit Candide ou l'Optimisme, Zadig ou la destinée (contes philosophiques). Rousseau publie Les Confessions (autobiographie), Emile ou l'Education (traité de pédagogie). Montesquieu écrit Les Lettres Persanes (roman épistolaire) et l'Esprit des Lois (réflexion politique).

Le XVIII siècle connaît une grande émulation en matière de recherches et de découvertes, par exemple avec la montgolfière, dans le domaine de l'électricité, le métier à tisser. Dans le domaine politique, on peut dire que le mouvement des Lumières a conduit à la Révolution française et à la 1ère république en 1792.

On appelle "déisme"