Les marchands d'emotion
Le Nouvel Observateur 21 décembre 2006 numéro 2198
Les nouveaux marchands d’émotions
Une nouvelle tendance se dégage et se développe dans les boutiques, le mélange entre couleurs, parfums et sons afin de déclencher l’impulsion d’achat.
Pour Béatrice Querette, consultante auprès des marques et spécialiste du merchandising (donner des conseils afin de mieux vendre, c'est-à-dire de vendre plus et avec plus de profits), « il y a une odeur, une musique un toucher agissant sur notre comportement ».
Elle défend une nouvelle approche, le marchanfelling, tendance préconisant une approche sensorielle et émotive sur le lieu de vente. En effet, nos achats sont désormais dictés par l’émotion, l’impulsion et l’affectif.
Le marketing sensoriel cherche à nous attirer et à nous fidéliser à travers l’utilisation des 5 sens neuro-physiologiques (la vue, l’odorat, l’ouïe, le toucher, le goût) articulés autour des 5 psychophysiologiques (identification, possession, intuition, image, émotion).
Par le passé, les aspects sonores et olfactifs ont déjà été intégré dans le secteur automobile (son du moteur, sièges en cuir, le claquement des portes…..).
Actuellement, on va encore plus loin, comme chez Natura Brazil, une marque de cosmétiques, ou une odeur de piprioka (racine typique du Brésil), est présente dans les magasins. Une table sensorielle permet également de sentir et tester les produits.
Des dizaines d’agences spécialisées en marketing sensoriel ont vu le jour et proposent leur service de création visuelle, olfactive et/ou musicale.
Leur travail consiste généralement au réagencement de la décoration, de l’éclairage mais aussi du fond musical par des « sound designers », voir des DJ.
La psychologie des odeurs (l’aromachologie) est également utilisée en marketing sensoriel.
L’enseigne Zadig et Voltaire a notamment créer la bougie qui a boosté les ventes jusqu’à être commercialisée.
D’autres marques ont connu