les migrations
Après avoir surtout été une terre d’émigration, la Belgique devient une terre d’accueil à partir de la première guerre mondiale, quand les mines de charbon ont un besoin important de main d’œuvre. A chaque période de croissance économique, l’État va faire appel aux étrangers, tandis que les crises économiques déclenchent une fermeture des frontières ou un durcissement des conditions d’accès.
L’immigration au 19esiècle
La Belgique du 19e siècle est plus un pays d’émigration que d’immigration : il y a davantage de Belges résidant à l’étranger (surtout en France) que d’étrangers résidant en Belgique. En 1890, la Belgique compte moins de 3% d’étrangers, provenant essentiellement des pays frontaliers (France, Allemagne, Pays-Bas, Luxembourg). Ils constituent une population très diverse qui regroupe des artisans, des commerçants, du personnel de maison, etc.
L’immigration ouvrière
Après la première guerre mondiale, l’immigration ouvrière débute véritablement. Les patrons de l’industrie organisent le recrutement d’une main-d’œuvre étrangère destinée à travailler dans les charbonnages et la métallurgie. En effet, le travail y est dur et fatiguant et les Belges commencent à s’en détourner. Les travailleurs viennent tout d’abord de France, puis des campagnes pauvres de Pologne, d’Italie et d’Afrique du Nord. Cette immigration se concentre surtout dans les zones industrielles wallonnes.
Émergence d’une politique d’immigration
Avec la crise économique des années 1930, plusieurs ouvriers se retrouvent au chômage et certains sont renvoyés dans leur pays. Pour limiter l’arrivée de main-d’œuvre étrangère, un arrêté royal de 1936 instaure l’obligation du permis de travail (pour le travailleur étranger et son futur employeur). Le raisonnement « chômeurs = migrants étrangers » n’est donc pas nouveau !
Mais après la seconde guerre mondiale, la Belgique doit reconstruire son économie, et notamment son secteur minier. L’État gère