Les misérables
Pour pouvoir démontrer que cette scène est pathétique, nous allons tout d’abord exprimer l’opposition entre une petite fille fragile et le lourd travail qui lui est imposé. Elle décrit une enfant terrifiée : « ce frisson qui la glaçait jusqu’au fond du cœur » (l. 87,88) et que l’on peut aussi justifier par le champ lexical de la terreur : « terreur » (l. 39 et 85) « terrible » (l.85), « frissonnait » (l.86), « frisson » (l.87), « effrayait » (l.92), « peur » (l.98). Elle décrit également une enfant frêle et fragile : « ses bras maigres » (l. 114) et « ses petites mains » (l. 115). On a imposé à cette enfant un travail au dessus de ses forces et les efforts qu’elle doit déployer lui sont un véritable calvaire : « l’anse du seau achevait d’engourdir et de geler ses petites mains mouillées » (l.114 à 116) et démontré également par la répétition des ses efforts à soulever le seau.
Ensuite, nous allons montrer comment l’auteur nous fait ressentir la solitude dans laquelle se trouve l’enfant. Elle se traduit par l’environnement dans lequel elle se trouve : « cela se passe au fond d’un bois, la nuit, en hiver, loin de tout regard humain » (l.118 à 120). Le narrateur utilise le discours direct « O mon Dieu, mon Dieu » (l.190, 191) pour souligner que la petite fille cherche désespérément quelqu’un pour lui porter secours et elle ne peut que se tourner vers Dieu « Il n’y avait que Dieu qui pouvait voir cette chose