Les misérables
César
L-M 3
Dissertation:
Les Misérables de VITOR HUGO
Nous ne l'ignorons pas, le chef-d’œuvre de Victor Hugo, Les misérables, plus qu'un roman réaliste, est un roman social, une épopée, voire un évangile moderne. L'auteur ne s'en cache aucunement, l'avoue même dès le début de son roman, dans ce petit mot dont il use à titre de préface et qui termine par le fameux euphémisme > Dans le roman, la représentation détaillée et crue de la réalité de la misère sociale contemporaine se combine avec une mise en scène dramatique des paroles et des actions de personnages héroïques. Par sa préface Hugo nous dit qu'il veut dénoncer l'injustice de son époque sous toutes ses formes: sévérité de la police, cruauté des prisons, dureté de la société qui laisse les pauvres sans éducation ni espoir et ne sait partager ses richesses; on le comprend alors, Les Misérables est une œuvre missionnaire. Sa mission? Abolir la damnation sociale par la progression morale de l'Homme. Et comment Hugo pense parvenir à ses fins? Par l'exemple que sont ses personnages. Mais pour produire une catharsis, il faut de l'identification, et pour avoir une identification, il faut de la vraisemblance. C'est la nature de ces personnages que l'auteur de l'œuvre réaliste Madame Bovary, Gustave Flaubert dira qu'elle est inccorrecte et basse, et dira: >. En définitif, Flaubert reproche aux personnages de Hugo leur irréalisme, les accuse d'être faux, trompeurs. Ils ne sont pas les représentants des misérables de la société du XIXème siècle, car ils ne sont pas réalisés, dans ce sens d'être rendus vraisemblables. Les misérables, les personnages, seraient donc, selon Flaubert, une tromperie. Une tromperie qui rendrait l'œuvre toute entière elle-même une vaste tromperie. Il nous faut alors nous demander quelle est la nature des personnages et de l'œuvre d’Hugo? Plus précisément, l'œuvre d’Hugo et ses personnages sont-ils les instruments d'une réalité travestie, ou ne sont-ils