Les modes de scrutin
Au Royaume-Uni, pour les élections législatives de 2010, le scrutin majoritaire à un tour avantage les deux grands partis, conservateur et travailliste . En revanche, le parti libéral-démocrate n’obtient que 8,8 % des sièges avec 23 % des voix. Le scrutin majoritaire, à un tour en l’espèce, pousse à la bipolarisation de la vie politique et à une plus grande stabilité du gouvernement. Il permet la formation de majorité plus nette, même si ces élections ont nécessité la constitution d’une coalition conservateurs-libéraux-démocrates.
En revanche, les plus petites formations peuvent être privées d’une représentation élective correspondant à leur poids électoral ,le Parti national britannique, qui n’a aucun élu, avec 1,9 % des voix au niveau national. Les partis régionalistes, , peuvent avoir des élus avec un plus faible score 8 pour le Parti démocratique d’Ulster, avec 0,6 % des suffrages exprimés. Ces partis risquent d’être exclus.
Le scrutin majoritaire présente un avantage pour le fonctionnement des institutions politiques, mais n’assure pas la représentation de toutes les sensibilités politiques ayant pourtant une légitimité électorale.
II. Les effets du scrutin proportionnel
Il permet d’assurer une meilleure représentation élective aux diverses sensibilités politiques, à condition de dépasser le seuil de représentativité reconnu comme nécessaire (5 % des suffrages exprimés en France). Ainsi, les différents partis ne peuvent faire de leur absence d’élus une arme politique. Le document 1 permet de constater que, au Royaume-Uni, seuls les libéraux-démocrates auraient pu profiter d’un tel mode de scrutin.
Mais un scrutin proportionnel peut déboucher sur des difficultés à former un gouvernement, avec deux conséquences : les petits partis charnières, se voient attribuer un poids politique surdimensionné par rapport à leur représentativité ; l’exemple de la IVe République en France illustre l’instabilité gouvernementale qui