Les mots cachent-ils les choses ?
Les mots cachent-ils les choses ?
Les mots sont des composites du langage. Un mot peut être un son ou groupe de sons articulés ou figurés graphiquement. Ils servent à signifier un être, un objet, un concept, un sentiment, une idée, ou encore une chose. La chose représente un aspect extérieur à l'homme, elle qualifie ce qui existe, ce qui est réalité. Une chose doit s’entendre de ce qui peut être concret, abstrait, réel, ou mental.
Les mots doivent signifier la vérité des choses. Mais les mots ne peuvent-ils pas au contraire devenir les meilleurs outils pour masquer la réalité ? Nous tenterons de répondre à cette question en abordant dans un premier temps les failles de la convention sur la signification de mots, ensuite nous verrons en quoi la plurivocité du langage n'est pas favorable à la manifestation de la vérité des choses. Et enfin, nous pourrons établir que l’homme dispose malgré tout de nombreux atouts pour ne pas être dupé par les mots.
Si l'on considère que ce qui lie le signifiant au signifié relève d'une convention, la thèse conventionnaliste du langage qui veut que le mot résulte d'un accord primera donc sur la thèse naturaliste qui admet qu'une chose est semblable au nom qui la qualifie. Cette convention est à l'origine de l'écart entre deux notions, employées pour la première fois par Saussure: le signifié (autrement dis, le sens du mot) et le signifiant (représentation acoustique ou nom du mot). En effet, selon Nietzsche, le langage est toujours métaphorique, et « nous ne possédons cependant rien que des métaphores des choses qui ne correspondent pas du tout aux entités originelles ». Autrement dit, le signifiant ne porte pas en lui le signifié. Le signifiant est le résultat du milieu dans lequel on a évolué. Ce qui explique les nuances des mots. En effet, une même couleur ne sera par exemple, pas représentée de la même manière selon chacun. La compréhension des choses dépend donc également de l'interlocuteur.