Les mots
Dans la deuxième partie, « Écrire », Sartre nous transmet sa perception de l’écriture et de la création littéraire. L’extrait que nous nous proposons d’analyser est une partie de l’excipit de la partie susmentionnée. Nous y verrons comment Sartre, par la narration de ses souvenirs d’enfance, tente de répondre à la question : « Comment suis-je devenu écrivain ? » Dans un premier temps, nous analyserons sa relation à l’écriture et dans un second temps, nous conduirons une réflexion sur son écriture et son métier d’écrivain.
La création littéraire est une forme de liberté, une possibilité donnant à son esprit d’enfant de vivre des aventures à travers ces personnages, ces héros de papier, « Grisélidis, Pardaillan et Strogoff ». Mélancolie du passé d’un Sartre vieillissant et peut-être aussi à la recherche d’un temps révolu pour lui.
Sartre a déclaré que Les Mots représentait « un adieu à la littérature » ; lui-même y raconte la genèse de celle-ci, qui a grandi en lui. Or, dans cet extrait, il écrit : « Je fais, je ferai des livres, il en faut ; cela sert tout de même », ce qui montre bien que l’écrivain n’en a pas terminé –par l’emploi du futur « ferai » – avec la littérature. Si dans un premier point, il nous semble désabusé – « c’est mon habitude », « c’est mon métier », insistant sur une certaine banalité de l’écriture et sonnant