Les mouches
Les mouches, Jean-Paul Sartre
Cet extrait est tiré de la pièce Les mouches de Jean-Paul Sartre, né en 1905 et mort en 1980. Il était auteur de récits et de pièces de théâtre comme La Nausée, les mouches, huit-clos, les mains sales et il est aussi philosophe. Il est issu de la bourgeoisie et il s’est battu pour plusieurs causes. L’extrait est un monologue de Electre, sœur de Oreste, enfants d’Agamemnon et de Clytemnestre qui a pour amant Egisthe. Ces deux derniers ont tué Agamemnon pour venger la mort d’Iphigénie (sœur de oreste et de electre) sacrifiée pour que les vents soient favorables à Agamemnon pour qu’il aille au combat.
Comment Sartre a-t-il fait pour écrire un monologue qui repose sur la haine ?
Nous allons voir en première partie comment l’auteur met en évidence la haine de Electre envers Clytemnestre et Egisthe et en seconde partie comment il s’y prend pour étouffer le sentiment de lâcheté d’Electre face à la mort des deux assassins de son père.
Electre a, pendant quinze ans, toujours voulu la mort de sa mère et de son amant. L’extrait se passe après le meurtre de Egisthe et pendant celui de Clytemnestre, donc au moment qu’elle a toujours attendu.
« Est-ce qu’elle va crier ? » (l.1) montre presque la jubilation d’Électre, comme si elle s’était demandé toute sa vie ce qui allait réellement arriver. L’auteur insère tout de suite après une didascalie disant qu’elle est attentive au moindre cri, ce qui amplifie le désir de savoir ce qu’il va se passer. « Cent fois je l’ai vu en songe, étendu à cette même place, une épée dans le cœur » (l.5), dans cette phrase nous pouvons observer une hyperbole « cent fois » et l’insistance sur le fait qu’elle ait toujours voulu qu’ils meurent. « comme je le haïssais, comme j ‘étais joyeuse de le haïr » ici nous observons la répétition du mot « comme » qui insiste sur le fait qu’Electre déteste Egisthe au plus haut point et nous observons aussi une oxymore « joyeuse de