Les mouches
Introduction :
Le passage que nous allons commenter concerne le siège des Erinnyes autour d'Oreste et Electre, dans le temple d'Apollon.Les mouches sont introduites par la baisse de lumière. Dans la mythologie grecque, les Erinnyes sont des divinités persécutrices, elles correspondent aux furies chez les romains. Elles sont représentées avec des serpents pour des cheveux, des fouets et des torches, ainsi qu'avec du sang qui coule de leurs yeux. Leur but est de poursuivre le fils matricide pour lui infliger des tourments sans fin. Il n’est question pour elles ni de juger, ni de trouver des circonstance atténuantes à Oreste.Elles symbolisent alors les lois du monde moral.(En 1942, Vichy gouverne la France. Jean Paul Sartre lance un appel au peuple français dont la situation se retrouve chez les Argiens, et Oreste incarne la résistance) On peut alors se demander comment Erinnyes traduisent leur haine et leur soif de vengance. Nous verrons le comportement des mouches durant l'attente du réveil, ainsi que l'importance du chant.
La scène débute avec le siège des erinnyes, elles sont debout alors qu'Electre et Oreste sont allongés au pied de la statue, les mouches ont donc un statut de supériorité. La première didascalie précise qu'Apollon se trouve au milieu de la scène, et son rôle protecteur est renforcé avec le contact physique qu'il a avec les enfants. La première erinnye semble dominer les autres, les autres mouches ont des élans d'agressivité comme « Je veux griffer » ou « Je rêvais que je mordais ». Cependant de nombreuses locutions verbales et des impératifs tels que « prends patience » et « attends un peu » calment les autres erinnyes. La première erinnye est celle qui parle le plus. Dans sa première réplique, la présence des « O » représente une divinité, qui exprime une pureté de la colère.
L'énuméation : « polirai,frotterai, raclerai, userai » entraîne des images de pesanteurs renforcées par « roulerait sur le