Les mouvements en poésie
La pléiade
Au collège Coqueret à Paris au milieu du XVIème siècle, Jean Dorat enseignait les langues et civilisations grecques et latines et comptait parmi ses étudiants Joachim du Bellay et Pierre de Ronsard qui fondèrent un groupe appelé la Brigade dont l’objectif était d’imposer une nouvelle poésie française nourrie des trésors de l’Antiquité. Ce cénacle se dota en 1649 d’un manifeste sous la signature de du Bellay : La défense et l’illustration de la langue française.
Ils étaient tous catholiques et à cette époque de tensions entre catholiques et protestants, ces derniers les surnommèrent la Pléiade en souvenir d’un groupe de poètes grecs de l’Antiquité qui avaient eux-mêmes empruntés leur nom à la constellation formée par les 7 filles du géant Atlas. En 1653, ces « brigadistes » prirent donc le nom de Pléiade, on y trouvait du Bellay et Ronsard mais aussi de Baïf, Belleau, Jodelle, Peletier du Mans et Pontus de Tyard, puis Dorat.
Projet et convictions :
Ils sont contenus dans l’essai de du Bellay mais aussi dans les préfaces de plusieurs recueils poétiques de Ronsard : * réhabilitation de la langue française comme langue littéraire à part entière, et refus de soumission au « vieux » latin universitaire ; * enrichissement linguistique par emprunts aux langues anciennes, aux dialectes ou au vocabulaire des métiers ; * embellissement stylistique et évolution métrique pour une meilleure harmonie de la phrase et du vers * imitation innovante des modèles antiques (odes, épîtres, épigramme) ou italiens (sonnets). * redéfinition du statut du poète, homme de technique et de savoir-faire, mais également inspiré des valeurs humanistes et engagé dans les débats ou combats de son temps.
Le romantisme
Après la Révolution, dans le cadre d’un vaste mouvement européen (Byron en Angleterre, Goethe en Allemagne), le romantisme se manifeste en France dans les œuvres autobiographiques (romans et mémoires) de Chateaubriand,