Le ROMANTISME
Triomphe sous la révolution et la monarchie de juillet. Les méditations de Lamartine (1820), le bataille de hernani (1830) et l'échec des Burgraves (1843) marquent les grandes dates du romantisme mais sa vitalité s'affirme bien plus avant dans le siècle: les écrivains nés avant 1820 tel que Baudelaire, Renan, Flaubert ou Fromentin, sont profondément marqués par le romantisme de leur jeunesse, même lorsqu'ils le renient.
Préférant l'imagination et la sensibilité à la raison classique, le romantisme se manifeste tout d'abord par l'épanouissement du lyrisme personnel qu'avait préparé chateaubriand et avant lui le préromantisme du XVIII ème. Ce lyrisme traduit également un large mouvement de communion avec la nature et avec l'humanité toute entière. Enfin, le romantisme poursuit la libération de l'art, le drame rejette les règles de la tragédie classique, tout devient sujet pour la poésie, qui peut s'exprimer en prose comme en vers, rejetant la superstition du langage noble et prenant ainsi une vigueur nouvelle.
Des liens étroits unissent les écrivains et les poètes aux artistes inspirés du même idéal. En 1819 Gericault présente avec son radeau de la méduse un véritable manifeste romantique mais le maître incontesté demeure Delacroix. La musique romantique compte deux grands maitres, Chopin et Berlioz.
Le romantisme est donc un mouvement littéraire qui prône de laisser la place à l'expression des sentiments et des sensations en abolissant les règles strictes de la littérature classique. Ce mouvement se développe dans le sillage de la révolution de 1789 et entraîne tout d'abord un malaise d'ordre historique: comme après la chute Napoléon il n'est plus possible pour les jeunes de l'époque de s'investir dans cette légende, la notion d'héroïsme semble alors abolie, l'écrivain romantique a ainsi la sensation d'être floué par l'époque qu'il traverse. Le malaise historique se transforme souvent en angoisse métaphysique, le " mal du siècle " se traduit par