Les mouvements littéraires du XIXe siècle
Le romantisme
Le romantisme est un mouvement apparu à la fin du XVIIIe siècle en Allemagne et en Angleterre. Il va ensuite se répandre dans toute l’Europe au cours du XIXe siècle. Il privilégie les sentiments et les thèmes de l’amour et la nature, se voulant dans l’imaginatif. C’est un mouvement opposé au classicisme et au rationalisme des Lumières.
Poème : Tristesse
J'ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté;
J'ai perdu jusqu'à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.
Quand j'ai connu la Vérité,
J'ai cru que c'était une amie;
Quand je l'ai comprise et sentie,
J'en étais déjà dégoûté.
Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d'elle
Ici-bas ont tout ignoré.
Dieu parle, il faut qu'on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d'avoir quelquefois pleuré.
Musset
Le symbolisme
Il s’agit d’un mouvement apparut vers 1886. Le symbolisme est beaucoup basé sur le rêve, le fantastique et le spirituel, stimulant l’imagination et la sensibilité des gens. Il est le passage entre le monde réel et celui de l’idée. Cherchant un langage fluide et musical, les poètes du mouvement symbolique se préfèrent à écrire en vers libre.
Poème :
L'ennemi
Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.
Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.
Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?
- O douleur! ô douleur! Le Temps mange la vie,
Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le cœur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie !
Charles Baudelaire
Le Décadentisme
Le décadentisme est un mouvement qui s’est