Les médias
De nos jours, la souffrance est omniprésente dans les médias. Mais cela peut laisser une trace sur notre conscience et notre perception du monde. C’est pourquoi il convient de se demander en quoi il est inutile d’exposer la souffrance humaine. Dans un premier temps, nous étudierons les médias qui répondent à la curiosité malsaine des spectateurs. Puis dans un second temps, nous étudierons l’utilisation de la souffrance à des fins commerciales.
Tout d’abord, nous pouvons dire que les médias répondent à la curiosité malsaine et vicieuse des spectateurs en leur montrant des images atroces et barbares… Par exemple, d’après le texte de Michela Marzano, dans un forum de discussion sur Internet, des jeunes parlent de vidéos de décapitation, qui sont apparemment devenues un sujet de conversation parmi tant d’autres. Lors de l’égorgement de Nicholas Berg ou« quand un soldat russe se faisait égorger en très gros plan », ils avouent avoir « bien rigolé ». Il y a ici une sorte d’agressivité inconsciente… Tout comme ces gens qui ralentissent lors d’un accident : ils veulent voir une personne blessée ou décédée. C’est « regarder la violence pour la violence, le gore pour le gore ». Lorsqu’un « gars se fait couper la tête au couteau », certains estiment avoir le droit d’exercer leur droit à l’information, alors que regarder de telles atrocités n’a aucun intérêt en soi. C’est pour cultiver une sorte de fascination et en comprendre précisément le contexte. « On ne peut se rendre compte de l’horreur d’une décapitation ou d’un égorgement que quand on en voit un de ses yeux ». Ces gens ont une fascination morbide pour les décapitations… Ils disent qu’il faut oublier qu’il est question de mises à mort réelles, filmées et diffusées. C’est pourtant la « véritable mort d’un homme, sauvagement exécuté, comme un animal aux yeux du monde, dans des conditions de tortures abjectes ». On nous parle de jouissance et même