Les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale
Ce discours porte sur la responsabilité de la France dans la déportation des juifs, responsabilité que la France n'a assumée qu'en 1995. Mais comment la mémoire du génocide a-t-elle évoluée au point de faire prendre à la France le recul nécessaire afin d'avoué ses erreurs ? Et quel était le rôle des historiens dans cette évolution de la mémoire ? Pour répondre à ces questions, nous allons dans un premier temps voir en quoi ce discours est une reconnaissance de la responsabilité de la France dans la déportation des juifs, qui témoigne d'une évolution de la mémoire du conflit dans notre pays, puis, dans un second temps, nous verrons quel rôle les historiens jouent-ils dans cette évolution, rôle quelque peu négligé dans ce discours.
Ce que le président de la République ne manque pas de dire dans ce discours, par exemple à la ligne 3 « transmettre la mémoire de la Shoah », mais surtout à la ligne 5 lorsqu'il dit « mener un combat contre l'oubli », c'est à quel point il est important que la mémoire soit transmise à chacun, et que c'est justement un perpétuel combat qui est mené, mais cela sous-entend aussi qu'elle pourrait être oubliée. Il est donc d'une importance capitale qu'elle soit entretenue par chacun.
En effet, la France a participé à la déportation des juifs vers les camps de concentration, comme le dit le président, c'est « la responsabilité de la France ». Vérité d'abord niée le pays, il