Les mémorables
Les Mémorables se situent à la fin du livre et constituent la transition entre la réconciliation du narrateur avec son « double » et la conclusion de l’œuvre dans lesquelles le narrateur obtient le pardon de ses fautes, dont nous ne savons pas grand-chose, qu’il recherche depuis le début de l’œuvre. Enfin, cette partie est symboliquement le point culminent de sa « remontée des enfers » : en effet le narrateur se présente guérit de ses troubles.
C’est une série de rêves très abstraits que Nerval nous expose, sans réelle transition entre eux et sans explication concrète, Nerval n’ayant pu l’apporter réellement au texte avant sa mort. Dans la deuxième partie des Mémorables, le narrateur se retrouve en rêve dans le Nord, ou du moins il voit des personnes et des éléments référant explicitement à la Russie. On peut séparer cette section en trois parties contenant deux rêves distincts. Dans la première, le narrateur se retrouve dans une ville qu’il a apparemment visitée une année auparavant, ce qui constitue également une évocation autobiographique de la part de Nerval (Cf. note) : Saardam, en Hollande. Il y voit une petite fille qui trébuche sur un chat. Ensuite intervient le deuxième rêve, où il se trouve à Vienne. Ici lui apparaît une vision où la grandeur et la majesté dominent, malgré une certaine douceur ambiante dans la description, ce qui correspond à ce que l’on peut isoler comme une deuxième partie. Cependant, dans la troisième partie, le narrateur entrevoit une solution, symbolisée par le rayon de lumière, qu’il appelle « lumière divine », d’où transparaît la statue de Pierre le Grand, au-dessus de laquelle se placent plusieurs figures politiques de Russie, qu’il lie probablement à la guerre Franco-russe des années 1850.
Nous allons essayer d’interpréter ces rêves de deux manières : la première est moins en lien avec le reste de l’œuvre, qui représente une grande introspection du narrateur et une quête qu’on pourrait