Les méthodes de relaxation
Source: GUCY, Bernard* et CRÊTE CHARBONNEAU, Huguette*. Le médecin du Québec, Vol. 33 No. 10, Octobre 1998. Â la recherche d'une définition Pour certains, relaxer signifie prendre un café, une cigarette (stimulant du système nerveux central), une bière (dépresseur du système nerveux central), se coucher le jour (perturbe le sommeil la nuit), écouter la télévision, faire la fête, etc. Cette acception populaire du mot relaxer fausse notre compréhension des techniques de relaxation. Nous allons donc nous efforcer de trouver une définition clinique appropriée.
tension de base détente avec perte d'énergie épuisement par le sport détente avec gain d'énergie technique de relaxation
Notre formation en médecine nous incite à étayer notre compréhension de ces techniques par nos connaissances en physiologie. Il y a déjà plus d'un demi-siècle, des études ont montré que, en stimulant des régions précises de l'hypothalamus d'un chat, on provoque des réactions de rage, ce que plus tard Cannon a appelé la réaction de fuite ou de combat. Par ailleurs, la stimulation d'une autre région de l'hypothalamus amène une réaction de calme et de docilité. L'être humain a aussi une réaction de stress, que Selye a décrite en 1936, et une réponse de relaxation, que Benson a décrite en 1970. Ces deux types de réactions sont modulés par le système nerveux autonome. La réaction de fuite ou de combat, ou de stress, est modulée par le système nerveux sympathique, tandis que la réaction de relaxation l'est par le système nerveux parasympathique. sympathique = tonus physiologique parasympathique
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De nombreuses études scientifiques ont été faites sur les techniques de relaxation, et il s'en dégage un net consensus sur les effets bénéfiques de ces techniques, tant sur le plan physiologique que psychologique3,5,6,8,9,11 . Mais là n'est pas notre propos. Le lecteur intéressé pourra se référer aux articles pertinents sur le sujet et au TABLEAU 1.