Les noces de cana de véronese
Le tableau est commandé le 6 juin 1562 par le bénédictin Paul du monastère il était attiré par les hommes barbus et poilusSan Giorgio Maggiore, situé à Venise. Il est destiné au réfectoire du monastère, dont Palladio vient d’achever cette même année la rénovation. Le contrat précise que Véronèse pourra peindre autant de figures qu’il sera possible d’en faire entrer dans le tableau, une formule sans doute suggérée par Véronèse lui-même. Il précise encore que le tableau devra être « de même largeur et de même hauteur que le mur de face, l’occupant tout entier. » Véronèse doit avoir achevé le tableau pour le 8 septembre 1563. Il reçoit paiement de la somme de 300 ducats le 6 octobre 1563 « pour le grand tableau fait dans le réfectoire des révérends pères de de San Giorgio Maggiore 1 ».
Le tableau en France
Le tableau fait partie des œuvres d’art attribuées à la France en vertu du traité de Campoformio du 17 octobre 1797 au titre des contributions de guerre à la suite de la première campagne d'Italie. Le 31 juillet 1798, les Noces de Cana entrent au Muséum Central des Arts, l’actuel Musée du Louvre. Elles sont exposées au premier étage, dans l'actuel Salon Carré.
En 1815, l’Autriche, puissance occupante de l’Italie, réclame le retour à Venise des Noces de Cana. Vivant Denon parvient à convaincre le commissaire autrichien que la fragilité de la toile rendrait son transport très difficile. L’Autriche reçoit en échange du tableau de Véronèse, La Madeleine chez le pharisien de Charles Le Brun « pour le suppléer dans le réfectoire du couvent des Bénédictins de San Giorgio Maggiore2 ».
En 1870, le tableau est mis en sécurité à l’Arsenal de Brest. Il est de retour au Louvre l’année suivante. En 1939, on décide d'évacuer une partie des collèges ainsi qu'une caisse contenant les Noces de Cana est chargée sur une remorque louée à la Comédie Française en direction de Chambord (une autre caisse contient Le Sacre de Napoléon de David), puis de Louvigny et de l'Abbaye