Les notes sur les journées revolutionnaires
Après la chute de Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), les sans-culottes qui n’avaient pourtant guère réagi pour le soutenir, sentirent très vite que la réaction thermidorienne allait à l’encontre de leurs intérêts. La liberté des prix retrouvée après la suppression de la loi du maximum général (4 nivôse an III, 24 décembre 1794) entraîna une flambée qui, ajoutée à de mauvaises récoltes et à un hiver très rigoureux, provoqua un sursaut des classes populaires acculées par la disette. Le spectre d’une insurrection réapparut au printemps 1795. Mais les journées du 12 germinal (1er avril 1795) et du 1er prairial an III (20 mai) n’aboutirent pas : les sans-culottes avaient perdu leurs chefs. Le 20 mai, les ouvriers affamés des faubourgs avaient envahi l’Assemblée et décapité le député Féraud qui tentait de s’interposer. Ils forcèrent Boissy d’Anglas, président de la Convention, à saluer la tête de son collègue portée au bout d’une pique. En restant imperturbable, le président avait évité que l’Assemblée ne cède à la pression en se dissolvant. Suite à cet événement, plusieurs députés montagnards nostalgiques de la Terreur robespierriste, Prieur de la Marne, Romme, Bouchotte, Soubrany, Duroy et Duquesnoy, qui étaient restés assis en signe de solidarité avec les émeutiers, furent arrêtés et guillotinés.
10 août 1792 - De la monarchie constitutionnelle à la République
Lors de la réunion des états généraux le 5 mai 1789, Louis XVI dispose encore d’un important capital de confiance et de popularité parmi ses sujets. Cependant, incapable de comprendre les espoirs des représentants du tiers état et d’apprécier l’importance des changements qui s’opèrent dans son royaume, profondément attaché à l’absolutisme de droit divin, le roi déçoit le peuple français. S’ajoutant à la crise politique, la crise économique est à l’origine des journées d’octobre 1789 qui voient le pitoyable retour de la famille royale au palais des Tuileries. Le