Ce cœur qui aimait la guerre
1 Ce coeur qui haïssait la guerre2 voilà qu'il bat pour le combat et la bataille !3 Ce coeur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons,4 à celui des heures du jour et de la nuit,5 Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines6 un sang brûlant de salpêtre et de haine.7 Et qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent8 Et qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne9 Comme le son d'une cloche appelant à l'émeute et au combat.10 Écoutez, je l'entends qui me revient renvoyé par les échos.11 Mais non, c'est le bruit d'autres coeurs, de millions d'autres coeurs12 battant comme le mien à travers la France.13 Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces coeurs,
R.Desnos.

J’ai choisi ce poème car en lisant le titre, il m’a tout de suite marqué, en effet, la personnification du « cœur qui aimait la guerre » m’a surprise car un « cœur » ne peut pas aimer la guerre. De plus, ce poème est très intense, quand on le lit il « dégage » beaucoup d’émotions en particularité de l’empathie car avant de se battre pour la France, les cœurs étaient « pacifistes ».

PRESENTATION :
Cette œuvre a pour titre « Ce cœur haïssant la guerre », l’auteur de ce poème est Robert Desnos, résistant et poètes engagé, il l’écrit durant la seconde guerre mondiale, il est publié dans le recueil Honneur des poètes en 1943 avec d’autres poèmes divers, et en 1975 dans Destinées arbitraires regroupant les poèmes de Robert Desnos pendant la guerre.
ANALYSE :
Dans le titre du poème, le poète utilise l’adjectif démonstratif « ce » en parlant du cœur, il l’exprime comme si le « cœur » en question était connu de tous, il parle peut-être du sien.
Au début du poème, l’auteur parle à la première personne du singulier « je » « le mien » et il parle seulement d’un seul « cœur », cependant, au milieu du poème, il effectue une gradation de plus en plus importante « ce